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Dans les Bouches-du-Rhône Renaissance d’une forteresse

Le château de La Barben est l’un des plus anciens des Bouches-du-Rhône. Restauré, il devient la scène de spectacles historiques.

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Il y a plus de mille ans, en Provence, entre Aix et Salon, une forteresse est bâtie sur un éperon rocheux dominant les chemins, forêts et champs alentour. Ce château, plusieurs fois transformé, est une pépite du patrimoine provençal. Son donjon et ses tours crénelées s’élèvent toujours au-dessus du village de La Barben, entre la rivière Touloubre et le vallon de Maurel. Un double escalier mène à une terrasse qui domine des platanes majestueux et des jardins à la française. Les pièces intérieures comprennent des décors classés, dont des fresques peintes au XVIIIe siècle.

Cette belle endormie a trouvé son prince charmant, l’entrepreneur d’Alançon, qui a déjà restauré le château médiéval de Saint-Vidal, en Haute-Loire. Ce passionné de patrimoine, son épouse Laure et toute une équipe, ont pris en main le nouveau destin de La Barben. Après une année d’importants travaux et la création d’animations touristiques, le site, rebaptisé Rocher Mistral, a ouvert au public l’été dernier.

 

Huit spectacles permettent aux visiteurs de faire des incursions dans l’histoire de la Provence, du XIe siècle à nos jours. Des immersions multisensorielles proposent d’embarquer à bord d’un navire de la flotte du royaume de France, de suivre une révolte populaire qui a embrasé la Provence au temps de la peste, de découvrir via des projections murales le génie des moines bâtisseurs, ou encore d’effectuer, en réalité virtuelle à 360°, un survol de la région en compagnie de l’aigle de Bonelli. Des textes de Marcel Pagnol sont mis en scène et, en nocturne, les jardins et leur célèbre créateur, André Le Nôtre, sont mis à l’honneur.

Le propriétaire œuvre aussi à une revitalisation des 400 hectares de son domaine. Il désire réimplanter une activité agricole sur 80 hectares, et créer un parcours de découverte de l’agriculture provençale. Cent cinquante ruches ont été récoltées cet automne. À venir : des élevages de mérinos d’Arles et de chèvres du Rove. Des vignes, oliviers, amandiers et pistachiers seront plantés, ainsi qu’une partie en maraîchage, afin d’alimenter les cuisines de l’Auberge Daudet, la guinguette et le marché provençal du site. Une nouvelle métamorphose. Alexie Valois

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